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Alimentation durableComment améliorer la qualité de l'offre alimentaire du territoire ?

Aujourd'hui, en France, les produits industriels transformés représentent 80% des achats alimentaires en supermarché pour un caddie™ moyen. Contrairement aux idées reçues, il ne coûte pas toujours plus cher de manger sainement.

 Réduire le gaspillage POUR maîtriser son budget

 

Chaque français jette en moyenne 25 kg d’aliments par an, dont 7 kg de produits encore emballés : cela représente environ 4 000 tonnes de déchets alimentaires par an à l’échelle du Centre Yonne ! Moins gaspiller c’est donc réduire significativement les déchets mais c'est aussi mieux maîtriser son budget. En effet, la nourriture a un coût : les quantités jetées par un ménage pendant un an représentent environ 300 €, somme qui pourrait être épargnée et ré-investit dans des achats durables et de qualité souvent un petit peu plus chers.

 

Manger mieux : Mode d'emploi

Manger mieux, c'est d'abord mieux faire ses courses. Pour cela, de simples gestes peuvent avoir une importance capitale :

Avant de partir : 

> Je regarde ce qu'il reste dans mon frigo ; Je fais une liste de courses (et ne l'oublie pas !) ; J'emmène des cabas réutilisables ;

Quand je fais mes courses :

> Je favorise des produits frais et de saison ; Je favorise le grand conditionnement ; Je favorise les denrées alimentaires non sur-emballées ; Je regarde les éléments nutritionnels de mes denrées.

Pour aller plus loin, je peux aussi aller à la rencontre des producteurs locaux sur le marché le plus proche, m'inscrire dans une AMAP ou directement chez le producteur sur son exploitation.

De retour à la maison :

> Je range les produits de façon adaptée dans mon frigo en prenant soin de les classer par dates de péremption, et surtout, je prends le temps de cuisiner !

 VERS UNE Alimentation durable

Bien manger, en plus de garantir une bonne santé, est un premier pas vers une diminution de son empreinte carbone. En effet, beaucoup d'enjeux annexes sont induits par la question de l'alimentation : les pratiques agricoles, la qualité de l'eau, le maintien du paysage bocager, l'attractivité du territoire sont autant de questions qui découlent directement de notre façon de consommer.

Favoriser une alimentation de saison, bio et locale est un bon moyen de garantir une agriculture plus respectueuse de l'environnement pour :

  • payer le juste prix aux producteurs, pour leur permettre de vivre dignement de leur travail ;
  • renforcer la qualité sanitaire, environnementale et nutritionnelle des produits ;
  • favoriser une alimentation saine, sûre et durable pour tous.

La multitude de labels ne facilite pas toujours les choix des consommateurs. Nous vous proposons ce petit florilège de labels pour vous y retrouver. Bien sûr, cette liste est loin d'être exhaustive mais présente les labels vertueux les plus souvent présents sur les produits alimentaires et cités dans les recommandations de la loi EGALIM.

Ces 2 logos garantissent au consommateur d'acheter un produit issu de l'agriculture biologique respectant la norme européenne. Ils garantissent un aliment composé d’au moins 95% d’ingrédients issus de production biologique, et dont les pratiques d’élevage et agronomiques respectent le bien-être animal et l’environnement. Le logo AB est devenu facultatif, substitué par l'ecofeuille depuis 2010.

 

Ce label est bien plus exigeant que les deux précédents. Bio Cohérence, label français, créé par la FNAB, Biocoop, et Biomonde, garantie au consommateur que le producteur respecte, en plus des normes et réglementations européennes, de nombreuses règles supplémentaires.

 

L’appellation d’origine protégée (AOP) garantit que le produit a été transformé et élaboré dans une zone géographique déterminée. Le label AOP est un signe européen. Il protège le nom du produit dans toute l'Union européenne. La déclinaison française de l'AOP est l'AOC (appellation d'origine contrôlée). L’indication géographique protégée (IGP) est un signe européen qui désigne un produit dont les caractéristiques sont liées au lieu géographique dans lequel se déroule au moins sa production, son élaboration ou sa transformation. Le label IGP repose sur la notion de savoir-faire.

Le label Spécialité Traditionnelle garantie (STG) est un signe européen permettant de protéger une recette traditionnelle, c'est à dire une composition, des méthodes de fabrication ou de transformation. Le label STG repose sur la notion de tradition.

 

Le Label Rouge est un label national. Il concerne l'ensemble des propriétés et des caractéristiques d'un produit. Les produits alimentaires, mais aussi les produits agricoles non alimentaires peuvent obtenir le Label Rouge. Le Label Rouge garantie la qualité supérieure par rapport aux autres produits similaires. Il est compatible seulement avec les labels IGP et STG.

 

Le label Haute Valeur Environnementale (HVE) récompense les exploitations agricoles qui s'engagent dans des démarches particulièrement respectueuses de l’environnement. Ce label se décline en 3 niveaux différents selon le degré d'investissement.

 

Sauvage, traçable, durable : le label MSC Pêche Durable ne s'applique qu'aux poissons sauvages ou aux fruits de mer provenant de pêcheries qui ont été certifiées durables selon le Référentiel MSC. Il garantit la traçabilité, la non sur-pêche d'une espèce et un impact minimal sur l'environnement.

 

Et en restauration collective ?

Il n'est pas toujours facile de maîtriser le contenu de notre assiette où de celles de nos enfants en dehors du foyer familial.

Parce qu'on a le droit de savoir ce que nos enfants mangent, n'hésitez pas à vous rapprocher des structures compétentes sur ces sujets (cuisines centrales, cuisines satellites, chefs d'établissement, cuisiniers, etc.)  pour connaître les menus et les mesures d'adaptation du service à la nouvelle réglementation, dite loi EGalim.